8ème colloque de simulation en santé de la SoFraSims

Le 8ème colloque francophone de simulation en santé qui s’est tenu du 15 au 17 mai 2019 à Strasbourg a été l’occasion de conférences et d’ateliers pour croiser les regards et les expériences autour de la simulation en santé.

Voici les points forts que nous en retenons et qui présagent du développement de cet outil dans d’autres secteurs que celui de la santé comme le management ou le développement des compétences non techniques.

• Madame Isabelle RICHARD conseillère santé auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation évoquait en introduction que la question du développement de la simulation est centrale dans les chantiers actuels (comme l’universitarisation des formations en santé, la certification de la compétence des professionnels de santé).

• Le Pr Guillaume ALINIER débutait son intervention en illustrant l’objectif de la simulation par cette citation de Confucius (philosophe -553/-479) « Dis moi et j’oublierai ; montre-moi et je me souviendrai ; implique-moi et je comprendrai ».

Après avoir rappelé que la simulation fonctionne déjà en interprofessionnalité, en formation initiale ou continue, avec des standards qui évoluent depuis 2011 et une utilisation variée (gestes techniques, travail d’équipe, gestion de crise à grande échelle), il a évoqué les grandes prédictions possibles de son évolution à horizon 2030 : développer des systèmes fiables, former des équipes « haute performance », mettre en place les certifications et accréditations, établir des guides de bonnes pratiques, former les formateurs, élargir les domaines d’application….

• Les 1ères recommandations nationales de pratiques professionnelles en simulation en santé communes aux 4 sociétés savantes SRLF, SFAR, SFMU et SOFRASIMS ont été présentées.

20190123_RPP_Intérêts_de_l_apprentissage_par_simulation_en_soins_critiques.pdf

Celles-ci positionnent la simulation dans la formation initiale et continue en médecine d’urgence et soins critiques pour les médicaux et les paramédicaux.

• Le Dr Thierry PELACCIA évoquait la force de la simulation comme un outil pédagogique qui ne se contente pas d’observer ce que fait le professionnel mais bien de permettre d’explorer le raisonnement de ce dernier. On ne cherche pas seulement « ce que j’ai bien fait ou mal fait mais ce que je changerai pour le futur ».

D’ailleurs se pose la question de la portée de la simulation comme outil d’apprentissage individuel ou de groupe ? En effet, il est évident que le professionnel qui réalise la séquence de simulation est guidé dans son analyse réflexive par le formateur. Mais l’idée que les observateurs apprennent tout autant est de plus en plus partagée et amène les réflexions sur la comparaison de l’apprentissage par la pratique à celui par l’observation (apprentissage Vicariant).

• Une certitude partagée et dont la littérature s’enrichie est que le débriefing est l’élément clé de la simulation en ce qu’il facilite la réflexion des apprenants pour les aider à faire une analyse réflexive. Dés lors, cela nécessite qu’il soit mené par des débriefeurs experts capable notamment d’optimiser leur charge cognitive et de savoir débriefer sur les compétences non techniques.

• La simulation a été évoquée comme un outil de management et outil de motivation puisqu’il répond au besoin de sécurité des personnels et au besoin de développement des compétences. Actuellement, les principaux utilisateurs sont dans le domaine de la médecine, scientifique, transport, spatiale, nucléaire, sportif, financier et ne cessent de progresser 

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